À sa fondation en 1721, Oka porte le nom de Mission du Lac des Deux-Montagnes. Concédée par le roi de France aux missionnaires de Saint-Sulpice, la Seigneurie du lac des Deux-Montagnes prend la relève de la mission montréalaise du Sault au Récollet. Durant la période coloniale française, les Sulpiciens et les Soeurs de la Congrégation Notre-Dame s’occupent l’évangélisation des amérindiens. Mais avec la colonisation du territoire agricole à partir de la fin du 18ième siècle, ils vont aussi se consacrer à l’éducation de l’ensemble de la population jusqu’au vingtième siècle.
Le Calvaire d’Oka fut érigé entre 1740 et 1742. Les Sulpiciens ont établi ce lieu de culte dans la montagne, un environnement familier aux Premières Nations afin de mieux les évangéliser. Ce chemin de croix constitue l’une des plus importantes manifestations de la vaste entreprise d’évangélisation des autochtones et il est le seul de ce type au Québec. Le Calvaire d’Oka fut également le lieu de pèlerinage le plus important de la région de Montréal durant le dix-neuvième siècle. Organisée à la mi-septembre, la fête annuelle de l’Exaltation de la Sainte-Croix a attiré jusqu’à 30 000 personnes en 1889. L’événement est toujours fêté.
À l’ouverture du premier bureau de poste en 1867, on juge trop long le nom de Mission du Lac des Deux-Montagnes et « Oka » est choisi comme adresse postale. C’est le nom du chef algonquin Paul Oka qui signifie « poisson doré ». Ce toponyme s’appliquera progressivement à tout le village entre 1878 et 1881. Oka est érigé en municipalité en 1874 et son premier maire se nomme Sévère Joanette. En 1917, on procédera à la division de la municipalité en deux entités, une rurale et une autre villageoise. On crée ainsi la Municipalité de la Partie Nord de l’Annonciation d’Oka qui deviendra, en mai 1977, Municipalité de la Paroisse d’Oka, l’autre étant celle du village. En 1999, les deux entités fusionnent pour former la Municipalité d’Oka.
La région a été profondément marquée par la fondation de l’abbaye cistercienne dans les années 1880. Ses religieux ont contribué significativement à l’évolution économique régionale en encourageant l’agriculture, le commerce et la formation. Ils fondent l’Institut Agricole d’Oka qui deviendra la Faculté d’agriculture affiliée à l’Université de Montréal. Ce bâtiment abrite maintenant l’École secondaire d’Oka. L’École de médecine vétérinaire est une autre de leur réalisation. Ils vont aussi obtenir par sélection naturelle la célèbre poule « Chantecler» et mettre en marché le fameux fromage d’Oka, le « Port du salut ». La vente de la fromagerie va permettre l’implantation dans la région d’une grande entreprise comme Agropur.
En plus d’être une région agricole reconnue pour sa production maraîchère et fruitière, Oka est devenu une importante zone récréo-touristique. Lieu de villégiature prisé des Montréalais dès la première moitié du vingtième siècle, la création et l’aménagement du parc national d’Oka au début des années 1960 a fait d’Oka une destination touristique incontournable. Son immense plage accueille chaque année des milliers de vacanciers. Milieu de conservation pour la faune et la flore, le parc perpétue une tradition de protection de l’environnement qui caractérise les gens d’Oka. Par exemple, pour sauver leur village de l’ensablement, les résidents, amérindiens et blancs, vont créer en 1887 la plus grande pinède au Canada. On estime à 100 000 le nombre de pins et d’épinettes qui furent alors plantés. Aujourd’hui, il reste environ 20 000 de ces arbres qui forment la plus vieille forêt plantée en Amérique du Nord.
L’histoire d’Oka repose sur deux communautés profondément liées par le passé. Notre avenir est indissociablement, lié à notre capacité de jeter les bases d’une cohabitation harmonieuse. Il est dans la volonté de chacun de créer un climat propice au développement économique de notre région et de favoriser un climat de coexistence basée sur l’ouverture et le respect mutuel.
Oka est comme une bulle d’oxygène, un vent de fraîcheur. La municipalité est habitée par des gens fiers et travaillants. On y vit une solidarité de tous les jours. Roulez sur nos routes, découvrez nos paysages époustouflants, le respect constant de la terre et surtout des Okois et des Okoises qui croient en leur patrie, qui ont des espoirs et des rêves qui brillent dans leurs yeux